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La transmission de pensées (télépathie) et ses dérives, qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité physique et psychique de la personne, nous interpellent sur la question du sens moral face à ce problème. Il n’est pas normal qu’il puisse être pensé, que l’Etat de droit ait atteint ses frontières au sein du territoire national, en raison de la négation de l’existence du phénomène. La transmission de pensées affecte, certes, nos imaginaires et les intimités de nos esprits. Cependant, ce domaine d’action relève bien de l’autorité de la loi, car ces intimités sont le siège de notre liberté de conscience. Ces intimités sont loin de devoir ne constituer qu’une seule réalité unifiée aux yeux de la République. Pour l'intérêt de cette dernière et donc notre liberté, l’intimité d’une personne a besoin de demeurer le propre du soi.

Il s’agit d’une idée pernicieuse, que d’avoir à vivre avec le sentiment que notre vie privée, et même notre vie intime, ne puissent plus nous appartenir. Il est nuisible de devoir vivre avec le droit liberticide et catastrophique, que se seraient donnés les autres, de pouvoir observer notre intimité avec minutie à toute heure de notre existence.

Outre une telle angoisse, la violence devient une tentation supplémentaire pour ceux qui se donnent un droit liberticide de regard sur les autres. La diffamation et l’injure prennent rapidement le pas sur notre volonté de nous respecter nous-mêmes. Cette violence, intolérable lorsqu’elle est verbale, devient une souffrance morale d’autant plus grande, qu’elle semble ne laisser aucune preuve de son existence. Elle vient nous frapper au sein de notre vie intérieure, là où nous aimerions garder le droit d’y souffrir comme nous l’entendons.

Cette violence serait déjà un bien grand mal, si elle n‘était pas vécue publiquement, devant l’existence intérieure des autres. Etre témoins de cette violence subie par un tiers peut même nous faire succomber à la tentation de la désempathie, lorsque nous espérons pouvoir échapper à celle-ci, en l’encourageant au détriment d’un autre, qu’une personne qui nous est chère. Il s’agit pourtant d’une grave atteinte à la dignité de la personne.

A cette violence froide s’ajoutent d’autres maux plus scandaleux, lorsque la violence ne mène pas seulement à l’équivalent de la violence verbale, mais passe outre, en portant directement atteinte à l’intégrité physique et psychique de la personne. A ce moment-là, les mots et le langage ne sont plus utilisés à tort contre la dignité de la personne. Ils ne sont plus recherchés que pour s’adonner à la brutalité, au détriment même de la nécessité de continuer à en comprendre leurs sens. Il n’est plus question alors, de ne mépriser que la dignité et l’intégrité psychique et physique de la personne. L’esprit de l’homme est l’objet du mépris. Il faut évoquer une infraction dirigée contre l’humanité, dans le but d’intimider de manière organisée et concertée à une échelle nationale, voire internationale.

La peur ne doit pas nous faire oublier notre prudence et notre sens de la conservation. La haine et la soif de comportements liberticides ne doivent pas nous conduire à renoncer à notre liberté.

L’Etat peut et doit intervenir. Il nous faut donc honorer notre devoir à l’égard de notre patrie, en nous désolidarisant de toute logique collective d’entraînement vers des comportements répréhensibles et sanctionnés par la loi. La France est un Etat de droit. Nous ne devons accepter aucun acte de violence, aucune solidarité avec la diffamation, l’injure, l’atteinte à la réputation, à l’honneur, à la dignité et à la vie privée d’autrui.

Sans un esprit capable de défendre son indépendance et son sens des responsabilités, l’homme est attaqué à la source de son existence. Il est nécessaire de résister à ceux qui veulent faire de l’esprit de l’homme, une monnaie, une arme ou un bien destructible n’appartenant à personne, pour qu’il fasse l’objet d’un trafic sordide et absurde.

Tag(s) : #Libertés
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